Comment le conseil interne contribue-t-il à définir, décliner et ancrer la raison d’être et la stratégie de l’entreprise ? Quelle place pour la RSE dans la raison d’être ?

La convention AFCI 2021 donnait une place importante à la nécessaire adaptation des entreprises face à la crise sanitaire, et à la contribution du conseil interne à cet enjeu. Afin de faciliter la réflexion, il était proposé aux consultants présents (à distance ou en présentiel) de participer à l’un des cinq ateliers.

« On ne reviendra pas en arrière, on part dans une aventure importante pour nos entreprises, il y a un mouvement de fond auquel on n’échappera pas »

L’un de ces ateliers se proposait de réfléchir sur comment les cabinets de conseil interne pouvaient aider les entreprises à se questionner sur leur raison d’être et en particulier sur leur stratégie / positionnement RSE.

Après un éclairage externe qui a rappelé l’importance des enjeux RSE (réchauffement climatique, évolution sociétale…) et surtout le rôle clé que doivent jouer les entreprises, 6 cabinets ont livré des retours d’expérience desquels sont sorties plusieurs pistes de réflexion :

  1. La contrainte réglementaire RSE doit être considérée non pas comme une contrainte mais plutôt comme une opportunité business. Ainsi, certaines entreprises vont même plus loin et ont décidé de mettre en place une taxe carbone interne afin de contrôler leur empreinte carbone et d’utiliser ensuite les produits de celle-ci pour financer des projets à impact.
  2. Les enjeux RSE sont un moyen de fédérer les équipes : il existe un véritable attrait pour les « missions RSE » : 80% des participants présents à l’atelier souhaitent effectuer un projet lié à des enjeux RSE. Cet attrait se retrouve d’ailleurs dans le recrutement.
  3. Le rôle majeur que doivent jouer les cabinets de conseil interne pour questionner et décliner ensuite dans l’ensemble de l’entreprise la raison d’être et la stratégie RSE. Du fait de leur position transverse au sein des entreprises, les cabinets de conseil interne peuvent plus facilement jouer le rôle de tour de contrôle pour décliner la raison d’être et/ou la stratégie RSE du central vers le local.
  4. La volonté de la part des cabinets de monter en compétence sur ces sujets, voire de travailler à la mise en place d’offres dédiées.
  5. L’importance d’avoir une démarche expérientielle dans « les projets RSE », pour amener les collaborateurs à se questionner sur leur propre transition RSE, et avoir ainsi une vraie prise de conscience de la complexité des enjeux auxquels font face leurs clients
  6. La possibilité d’avoir recours à des approches innovantes pour répondre à ces nouveaux enjeux : état des lieux réalisés par un sociologue externe à l’entreprise, ou utilisation de l’intelligence collective

En plus de ce partage de pistes de réflexion, certains cabinets se sont donnés rendez -vous à la rentrée pour aller plus loin dans le partage de bonnes pratiques, pour servir au mieux leurs clients.